Sylvain Villemaire, un Montréalais de 60 ans qui a travaillé pendant des décennies comme « psychoéducateur » au secondaire pourrait faire face à près de deux décennies de prison pour avoir amené une ivoirienne de 8 ans et l’avoir soumise à trois ans d’horribles abus sexuels.
Sylvain Villemaire a été reconnu coupable dans un palais de justice de Montréal en février pour une série d’infractions sexuelles, selon la Gazette de Montréal et La Presse, y compris les contacts sexuels. Les Documents judiciaires obtenus par VICE World News qui ne l’identifient que par les initiales S.V. incluent également la distribution de pornographie juvénile et la traite de personnes de moins de 18 ans. À l’époque, le juge de la Cour du Québec Pierre Labelle a décrit la victime de SV – qui ne peut être identifiée en vertu d’une interdiction de publication – comme « achetée, abandonnée », selon son jugement.
« Le traitement qu’elle a subi de la part de cet homme n’était rien de moins que l’esclavage, puisqu’il l’a utilisée comme une marionnette », lit-on dans le jugement de Labelle .
Sylvain Villemaire a plaidé coupable l’année dernière à toutes les accusations, à l’exception de la traite des êtres humains et de la distribution de pornographie juvénile, selon les documents judiciaires. Cette semaine, les procureurs de la Couronne lont demandé 18 ans de prison, a rapporté La Presse, tandis que Villemaire, qui se représente lui-même devant les tribunaux, ne demande que deux ans. (Au Canada, la peine minimale obligatoire pour la traite des personnes d’un mineur varie de 5 à 6 ans, selon les circonstances).
Selon des documents judiciaires, la jeune fille ivoirienne a voyagé seule depuis la Côte d’Ivoire. Sylvain Villemaire. avait rencontré la mère de la jeune fille ivoirienne sur un site de rencontre puis en personne en Côte d’Ivoire, selon les documents. S.V. lui a dit qu’il voulait que sa fille ait une bonne éducation et a promis de s’occuper d’elle jusqu’à ce que les trois puissent être unis au Canada.
Les documents judiciaires indiquent que la mère de la fille ivoirienne était censée rejoindre sa fille au Canada, mais malgré plusieurs tentatives entre 2015 et 2018, cela ne s’est jamais produit. Les documents indiquent aussi que S.V. avait déjà discuté d’amener une autre fille en utilisant des chats en ligne, mais cela n’a pas réussi.
Alors que la jeune fille ivoirienne a emménagé dans la maison de S.V. et a été accueillie par sa famille, les documents judiciaires indiquent que « sa vie s’est transformée en cauchemar » quelques jours seulement après son arrivée au Canada.
S.V. a commencé à l’agresser sexuellement « en moyenne trois à quatre fois par semaine », selon les documents, et lui a ordonné de la pénétrer avec un jouet sexuel. Les documents indiquent qu’il s’est livré à des attouchements, à des pénétrations et à des sodomies inappropriées.
Au tribunal, la jeune fille a déclaré que S.V. lui a ordonné d’accomplir un acte sexuel non spécifié sur une femme avec qui il avait des relations sexuelles à l’époque. Après avoir terminé son traitement contre le cancer en 2017, les documents indiquent qu’il a demandé à la fille de « jouer au docteur avec lui », ce qui impliquait des jouets sexuels.
Les documents indiquent que les attaques de S.V. contre elle se sont poursuivies « avec régularité » jusqu’à ce qu’il soit arrêté.
S.V. a également tenté de contrôler la jeune fille, selon les documents judiciaires. Il lui a dit que sa mère lui avait « vendue » (le tribunal a conclu qu’il avait envoyé de l’argent à la mère de la fille après son arrivée au Canada) et lui a fait signer un contrat disant qu’elle acceptait que SV, décrit comme son « tuteur », pouvait lui faire tout ce qu’il voulait – et qu’elle a accepté « de ne rien dire à personne, de quelque manière que ce soit, ce qu’il me fait. Je ne témoignerai jamais contre lui, à quelque niveau que ce soit, et je n’y ferai jamais allusion de quelque façon que ce soit.
S.V. a été pris en flagrant délit d’abus sexuel d’enfants par la police de Montréal en 2018, selon des documents judiciaires, après qu’un enquêteur qui creusait dans le transfert de matériel d’abus sexuel d’enfants en ait retracé la source. La Gazette a rapporté que l’enquête a mené à un appartement dans l’arrondissement de Rosemont—La Petite-Patrie à Montréal en mai 2018.
Après que des agents ont encerclé le bâtiment, a rapporté la Gazette, un enquêteur a remarqué que la jeune fille était partie et lui a demandé qui elle était. La jeune fille a dit au policier qu’elle vivait avec son tuteur et qu’elle allait à l’école. Villemaire a ensuite été arrêté, selon la Gazette.
La perquisition qui en a résulté dans l’appartement de Villemaire a révélé du contenu pédopornographique et le contrat signé par la jeune fille. Elle a ensuite été placée dans des services de protection de l’enfance.
Selon la Gazette, la procureure de la Couronne Amélie Rivard a déclaré à la cour que les crimes de Villemaire « ont eu un impact sur elle dans le passé et auront un impact majeur sur elle à l’avenir ». Elle a déclaré que la fille se sentait trahie par sa mère et n’était plus en contact avec sa famille biologique.
Selon La Presse, une peine de 18 ans de prison n’a jamais été prononcée au Québec pour des crimes sexuels contre un enfant, bien que des peines plus sévères aient été imposées dans d’autres provinces canadiennes. En 2019, un juge albertain a condamné un homme à 23 ans de prison pour avoir agressé sexuellement ses trois filles adolescentes dans un complexe paramilitaire à Wildwood.
L’homme, identifié par les médias locaux comme étant Sylvain Villemaire, 60 ans, a fait signer à la jeune ivoirienne de 8 ans un « contrat » stipulant qu’il pouvait lui faire tout ce qu’il voulait.
Sylvain Villemaire sera condamné le 18 août.
Pour lire plus https://intellivoire.net/une-ivoirienne-de-8-ans-au-canada-en-tant-qu-esclave-sexuelle/
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